Construisons demain

En l’état actuel, le projet de ZFE porté par les élus Verts et la NUPES est injuste socialement, car il cible les habitants et les salariés les plus modestes.

Le projet d’extension de la ZFE mis en place par la majorité NUPES de la Métropole de Lyon est particulièrement injuste : ils ont fait le choix d’étendre la ZFE majoritairement à l’Est en intégrant 18 communes dans le nouveaux périmètre étendu.

Le vice-président aux déplacements a justifié ce choix en évoquant une étude qui démontre que les véhicules les plus polluants, donc les plus anciens, se trouvent dans ces communes de l’est : « Il fallait donc agir vite et frapper fort !« .

Si ce constat est exact, il est important de noter que ce sont aussi les territoires avec les foyers les plus modestes, en effet, le revenu moyen dans ces 18 communes, d’après INSEE, s’élève à 1616 € mensuel par Unité de consommation (UC). À titre de comparaison ce même revenu moyen s’élève à 2 260 € mensuel par UC pour les 43 communes non incluses dans les périmètres ZFE soit un différentiel de presque 40%.

Nous souhaitons réduire la pollution atmosphérique dans notre métropole, pour cela les Zones à Faible Émission (ZFE) sont un bon outil, mais nous refusons les modalités ainsi que le calendrier de mise en œuvre décidés par la majorité de la Métropole et de la Ville de Lyon.

La définition du périmètre étendu n’a pas été coconstruit avec les communes concernées, aucun Maire qu’il soit membre de la majorité ou de l’opposition, n’a été inclut dans l’échange. La qualité de l’air méritait un travail collectif !

Sans compter que ce périmètre étendu correspond aux zones d’activité les plus industrielles de la Métropole, avec majoritaire des ouvriers ou agents de maîtrise, habitants métropolitains et des départements limitrophes.

Nous sommes donc face à un projet de ZFE injuste socialement.

La mise en place de la ZFE ne s’accompagne même pas par des des aides financières à la hauteur de l’enjeu. Ces aides sont trop faibles pour accompagner les habitants de la Métropole, les plus modestes mais aussi les classes moyennes, dans la transition. Surtout, que dans le projet d’extension, l’exécutif inclut l’interdiction des véhicules Crit’Air 2 au 1er septembre 2025 dans la ZFE centrale avec une période pédagogique de 4 mois. Comment les Grand Lyonnais pourront changer de véhicule dans le calendrier décidé ?

Un calendrier aussi serré est un non-sens écologique, entraînant une véritable obsolescence réglementaire de véhicules récents non amortis et un hold-up de plusieurs centaines de millions d’euros dans le portefeuille des habitants de la métropole.

Christophe Geourjon

Retrouver l’intervention de Christophe Geourjon en Conseil Métropolitain sur son blog

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