Construisons demain

L’explosion des prix de l’énergie, notamment liée à la guerre russe en Ukraine, a des conséquences importantes sur le marché du gaz qui se répercutent de manière importante sur les finances des ménages. 

Pour compenser cela, l’État et les collectivités doivent renforcer la souveraineté énergétique de la France pour mettre à l’abri nos entreprises et les ménages. 

Le biogaz, c’est une énergie renouvelable, locale et non délocalisable.

Aux côtés des autres énergies renouvelables (hydrogène, chaleur fatale, photovoltaïque, etc.) la méthanisation permet aussi de remplacer l’énergie fossile par un gaz produit localement : le biométhane. Écologique, ce biogaz présente également l’avantage d’être en grande partie décarboné (réduction des émissions de CO2 par rapport au gaz naturel).

En effet, les méthaniseurs permettent de produire du biogaz par la dégradation de la biomasse : boues d’épuration, certains déchets agricoles et industriels, mais aussi les déchets alimentaires des ménages et restaurants. L’énergie produite est injectée dans le réseau de transport de gaz naturel afin de produire de la chaleur, de l’électricité ou du carburant.

Le digestat, également produit par la méthanisation de manière naturelle, permet aussi d’être autonome en azote et de se substituer ainsi aux engrais chimiques.

La Métropole de Lyon doit aller plus vite et plus fort dans la construction de sites de production de biogaz.

Dans le mandat précédent, une expérimentation a été conduite au niveau de la station d’épuration de la Feyssine (Villeurbanne). Le bilan positif a conduit la Métropole de Lyon à décider de la création d’une 2e unité de méthanisation dans la station d’épuration à Pierre-Bénite. C’est bien, mais les enjeux de réchauffement climatique et de souveraineté énergétique exigent d’aller plus vite et plus fort. 

Sachant qu’en 2022, la France a vu raccordés au réseau 3 nouveaux méthaniseurs chaque semaine ! Qu’attend la Métropole de Lyon pour reconquérir son autonomie énergétique ?

Notre demande : il faut développer des sites de production de biogaz dans le Grand Lyon.

Nous demandons que le calendrier de mise en œuvre de cette 2e unité de méthanisation soit accéléré : 2028 pour une technologie maitrisée est une échéance beaucoup trop lointaine. Cette unité doit être opérationnelle dans les 2 à 3 ans à venir. 

Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2024, la collecte sélective des déchets alimentaires sera obligatoire, c’est un gisement important pour la production de biométhane. Là aussi, une filière de valorisation doit donc être mise en œuvre à court terme.

Il ne s’agit pas uniquement d’un impératif écologique, mais aussi économique et d’une question de souveraineté. Ces investissements créeront une logique vertueuse en développant des boucles locales de production et de consommation d’énergie dans le Grand Lyon.

Alors, monsieur le Président de la Métropole, feu vert pour cette énergie verte ? 

Un article rédigé par Norman Crole

2 réponses

  1. Tout à fait d’ accord. Pour mieux faire connaître cette filière, il serait judicieux de communiquer sur le nombre de logements qui pourraient t être chauffés avec ces deux unités de méthanisation ? Quel pourcentage des besoins de la métropole seraient couverts.
    Quel serait le prix du kWh

  2. En ce moment une operation de collecte des dechets alimentaires est en experimentation sur Villeurbanne. Est un maillon de la mise en oeuvre de la generation de biogaz susceptible d’etre genaralise a la metropole?

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