« Une réforme de la loi PLM doit impérativement permettre de renforcer les compétences des arrondissements, l’échelon de proximité essentiel, et réduire le nombre de niveau administratif.»
Christophe Geourjon.
Le Premier Ministre François BAYROU a déclaré son intention de réformer la loi PLM d’ici à fin mars avec l’objectif d’élire le conseil municipal au suffrage universel direct. Cette modification permettrait à chaque électeur d’avoir le même poids démocratique dans l’élection du Maire de sa ville quel que soit son arrondissement de résidence. Nous ne pouvons qu’approuver cet objectif d’équité entre électeurs.
Ceci étant, modifier la loi PLM doit être, comme je le demande depuis plusieurs années, l’occasion de redéfinir les responsabilités de chaque niveau politique et administratif. Ceci est encore plus vrai à Lyon, avec le statut particulier de la Métropole de Lyon qui interroge d’autant plus sur la répartition des compétences entre la Métropole, la Ville de Lyon et les arrondissements.
Les arrondissements sont l’échelon de proximité pour les Lyonnais… Cependant, ils n’ont aucun pouvoir de décision. C’est une aberration démocratique !
Aujourd’hui la France compte 4 Villes de plus de 500 000 habitants : Paris, Marseille, Lyon et Toulouse. Du fait de la stagnation, voire de la décroissance de Lyon due à la politique de l’exécutif actuel, à très court terme les Toulousains seront plus nombreux que les Lyonnais. Dans ces conditions, cette réforme doit inclure une vision plus ambitieuse permettant de redéfinir l’organisation administrative et la représentation démocratique pour ces 4 villes. L’objectif ici est d’assurer une démocratie locale et de proximité.
Pour revitaliser la démocratie, pour retrouver une mobilisation citoyenne, il convient de renforcer l’échelon de proximité essentiel qu’est l’arrondissement. Une réforme de la loi PLM doit impérativement permettre de remettre à plat les compétences de chaque strate et réduire le nombre de niveaux administratifs.
